Listen, smile, agree. And then do whatever the fuck you were gonna do anyway.
Caractère
T’es une pile électrique Max, le genre de nana qu’on a du mal à suivre, parce que t’es
toujours en train de faire quelque chose. S’il s’agit généralement de courir ou de danser, il n’est pas rare non plus de trouver en train de jouer devant un écran ou de te balader en extérieur. Tout, pourvu que ton corps ou ton esprit - si possible les deux, tant qu’à faire - soient occupés.
Tu vis comme ça : pleinement, au maximum qu’il t’es possible de le faire. Tu es quelqu’un de foutrement entier. Tu parles fort, tu ris fort, tu frappes, tu pleures, tu jures comme un charretier. Cacher ses émotions n’est pas vraiment de ton ressort et, si tu t’agaces parfois à te révéler aussi entièrement à n’importe qui ayant le malheur de se trouver face à toi, ça n’empêche qu’il te faut prendre sacrément sur toi pour agir autrement.
S’il y a bien un point de ton caractère que tu peux partager avec ta soeur, c’est l’ambition. La volonté d’arriver précisément là où vous avez décidé d’aller. Si Love est prête à tout pour être
la styliste du siècle, tu te plieras à tous les sacrifices nécessaires pour faire de la danse ton métier.
Tous sauf peut être si cela concerne Vic ou Lovisa d’ailleurs. Tu as entendu, des milliers de fois, les réflexions de ce qui ne comprennent pas : un jour il faudra bien que vous ayez chacun votre vie, vous êtes des personnes différentes vous finirez par avoir chacun votre vie … Et tu ris, de ces phrases toutes faites, de ces “conseils”qui te laissent de marbre. Tu sais tout ça, aucune de ces informations ne t’es inconnue, aucune ne te pose problème. a n’empêche pas ton frère et ta soeur d’être tes priorités. Ca n’efface pas ton besoin de les voir souvent, de les savoir heureux. Tu reste prête à courir pour les aider au moindre soucis, à te coller dans les emmerdes parce que tu t’es sentie obligée d’en retourner une à une grognasse quelconque ou un abruti fini qui les aurait blessé, provoqué, insulté. Qu’importe.
Les toucher c’est te toucher et s’assurer de t’avoir au cul.
Histoire
Il y a ces couples, qui rêvent de fonder une famille, avoir des enfants à élever. Il y a ceux qui se sentent plus heureux à deux qu’à trois ou quatre ou plus, pour diverses raisons. Et puis il y a ceux qui ne sont pas tout à fait d’accord sur la question.
Vos parents faisaient définitivement parti du troisième cas.
Ton père rêvait d’être papa. Ta mère avait toujours refusé catégoriquement d’avoir un enfant. Une volonté affirmée à son mari depuis le début de leur relation, ce qui n’avait pas empêché ce dernier de plaider sa cause. Et de finir par gagner sa bataille, euphorie et bière aidant probablement son plaidoyer.
Trois cris. Trois têtes brunes. Trois paires de grands yeux bleus ouverts curieusement sur le monde. Depuis toujours, vous êtes
trois. Trois entités, uniques mais indissociables. Autant dire que ta mère n’a pas apprécié la blague, elle qui n’avait cédé du terrain sur la question des enfants que pour une seule exception. Tu n’oses même pas imaginer les menaces qu’elle a dû lui lancer. Ou le temps qu’il a pu dormir sur le canapé d’ailleurs.
Tu es le bébé du tas, ironiquement parce que tu es née la première, suivie de Lovisa puis de Victor. Un bébé énergique et remuant. Une enfant accrochée à ses frères et soeurs plus qu’à n’importe qui sur cette planète.
Vous vous êtes engueulé autant de fois que vous avez pu vous liguez pour faire des conneries ensemble : les joies de la fraternité. Mais au final, tu as toujours vécu votre relation comme une sorte de “ensemble contre le monde entier”.
En grandissant, tu as accepté vos similarités tout en développant tes particularité. Tu as appris à être toi même tout en faisant parti de ce “tout” qui fait que tu ne te sens jamais autant chez toi que lorsque tu es avec Love et Vic.
Lovisa s’est dirigé avec un naturel la caractérisant vers la mode et la couture. Vic a suivi votre père dans le football américain et le basket, se découvrant un amour pour ce dernier. Et toi, toi, maman avait l’habitude de dire que tu dansais presque avant de savoir marcher.
Tu as fait de la danse classique depuis toute petite et pendant des années, t’apprennant des bases que tu ne regretteras jamais d’avoir même si le ballet est histoire ancienne aujourd’hui. Tu as fait partie de ces élèves qui ont grogné de devoir être bon partout quand, clairement, la danse était ce que tu voulais faire.
Ce que tu veux toujours faire d’ailleurs. Qu’importe combien de fois on te répètera que ce n’est pas un “vrai métier”.
Watch and see.Votre vie était simple au final. Votre enfance heureuse.
Et puis vous avez eu 14 ans et votre famille s’est désintégrée. Emily et Richard Hunter annoncèrent leur divorce de la manière la plus calme et posée qu’il est possible de le faire.
Pas de disputes infinies, pas de coups bas, pas de procès à rallonge pour tirer le plus possible l’un de l’autre. Ce n’était pas un divorce haineux, simplement la fin d’un amour.
Ce qui ne vous a pas empêché d’en souffrir. Tu te souviens sans mal avoir pleuré dans les bras de Victor. Tu revois clairement les après-midi en extérieur avec Lovisa, à jouer les langues de vipère sur le dos de vos parents. C’était une partie de votre monde si stable qui s’écroulait après tout. Tu as vu Victor se renfermer, Lovisa s’éloigner et toi. Tu t’es lancé dans la danse à corps perdu. Ce qui était une passion est devenu exutoire. Tu passais le plus clair de ton temps en studio de danse à t’entraîner au hip hop et au break dance qui avaient remplacé le classique depuis quelques années déjà. Tu sortais tôt, pour courir, quitte à traîner Victor avec toi. Tu rentrais tard, avec Lovisa. A défaut d’avoir une famille unie, tu les avais toujours eux. Et ton sport, ta vocation.
Tu n’en as jamais autant voulu à tes parents qu’au début du lycée cela dit. Les débuts s’étaient pourtant déroulés sans encombres. Tous trois dans le même établissement, vous aviez chacun votre groupe : Lovisa chez les Vixens, Victor chez les Knights et toi, chez les Utopias.
Et puis tes parents ont retrouvé un compagnon chacun. Un homme, pour tous les deux. Et si l’idée en soi est bien loin de te gêner, ce qui t’as vite agacé, c’est de voir à quel point aucun d’eux deux n’a réalisé à quel point les adolescent peuvent être cons. A quel point un papa recasé avec homme peut revenir vite dans les conversations.
Tu as affichés tes premières conquêtes féminines avec, dans les regard, la provocation de celle qui n’attend qu’une réflexion concernant une comparaison avec ton père pour coller son poing dans la face de ton interlocuteur. Ou de celui qui oserait se moquer de votre père devant Love ou Vic.
Lui et toi avez eu quelques ennuis de types violents avec vos chers camarades à cet époques. Au grand damn de ta soeur qui préfère amplement régler ses soucis par les phrases bien tournés, celles qui vous prouvent que les mots sont des armes.
Tu ne parleras même pas du compagnon de ta mère - que tu juges bien insignifiant vu que tu as déjà un père - ou des enfants du compagnon de ton père. Des
triplés. Si d’aucun pourraient s’amuser de la coïncidence, tu la trouve largement surfaite.
De toute manière, tu n’es pas de celles qui s’attachent aux regrets. Tu continueras d’avancer, quoi qu’il advienne, en direction de ton rêve d’avenir.
Et advienne que pourra.
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